L’algorithme général de Google est régulé par plusieurs filtres, qui fonctionnent comme des couches de l’algorithme. Ces filtres ont pour fonction de réguler l’affichage des résultats en fonction de différents critères. Chaque filtre a ses critères d’analyses et son fonctionnement propres. Aujourd’hui, Google ne communique plus sur les mises à jour de l’algorithme. Celui-ci est modifié plusieurs fois par jour, et reçoit en moyenne une modification plus importante que les autres par mois. 


La connaissance de ces filtres historiques permet de mieux comprendre le fonctionnement de Google. 


1. Panda 

Panda est un filtre lancé début 2011. Il a pour but d’analyser la qualité du contenu des sites et de déclasser les pages qui ne répondent pas à ses critères. Il était à l’origine lancé manuellement de manière irrégulière, et a été ajouté au coeur de l’algorithme depuis l’été 2015 environ. Il analyse donc à présent constamment la qualité du contenu des sites.  


2. Penguin 

Penguin est un filtre pénalisant l’abus de liens de mauvaise qualité : achat de liens, échanges de liens etc. Lancé pour la première fois en avril 2012, ce filtre était lancé manuellement de manière irrégulière. Un site qui avait été pénalisé par ce filtre devait attendre le prochain lancement pour espérer voir la pénalité retirée (si les liens problématiques avaient été retirés entre temps). 


Penguin fonctionne à présent en temps réel depuis octobre 2016. À présent, au lieu de pénaliser un site qui possède de nombreux liens de mauvaise qualité, il ignore simplement ces liens. 


3. RankBrain

RankBrain est davantage une couche de l'algorithme qu’un filtre. Il marque la volonté de Google de travailler l’intelligence artificielle. En effet, RankBrain a pour but de “comprendre” l’intention de recherche de l’internaute, en fonction des mots utilisés et de leur ordre dans la phrase par exemple. Il aide également le moteur de recherche à traiter les requêtes qui n’avaient jamais été demandées jusqu’alors. En effet, 15% des recherches faites chaque jour sur le moteur sont de nouvelles requêtes. 


4. Hummingbird

Hummingbird (colibri en français) est proche de RankBrain. Il a pour but de comprendre les recherches des internautes, en identifiant le contexte à partir du rapport entre les mots et leur sens dans la requête. 


5. Phantom 

Phantom est le nom donné par les référenceurs aux mises à jour de l’algorithme qui ont un impact important sur les résultats de recherche, mais qui ne sont ni officialisés ni nommés par Google. Ce sont souvent des mises à jour liées à la qualité du contenu. 


Le premier Phantom a été repéré par les référenceurs en mai 2015. Google n’a rien déclaré malgré les recherches approfondies prouvant une modification de l’algorithme. C’est pourquoi cette mise à jour a été appelée Phantom. Plusieurs autres mises à jour du genre ont suivi, appelées Phantom 2 et 3. Mais devant les mises à jour importantes à présent quasi régulières et jamais annoncées par Google, cette tendance de “baptême” se perd. 


6. Pigeon

Le filtre Pigeon influence l’affichage des résultats géolocalisés. Il a pour but de classer les fiches “Google My Business”. Ces fiches sont des “profils” d’entreprise, qui s’affichent s’ils sont cohérents avec la recherche géolocalisée de l’internaute. Comme pour une page de site web, l’ordre d’affichage de ces résultats dépend de nombreux critères, comme le résultat de avis par exemple. Pigeon traite donc uniquement ces résultats, en surveillant une éventuelle sur-optimisation des informations renseignées par exemple, et en estimation leur pertinence pour l’internaute en fonction de leur localisation et d’autres critères. 


7. Fred

Fred est un filtre lancé en mars 2017. Dernier filtre officiellement nommé par Google, son nom est en réalité une blague, un prénom lancé au hasard par Gary Illes (responsable de la communication du moteur de recherche) lorsque les référenceurs ont demandé un nom à cette mise à jour. 


Le filtre Fred est assez généraliste. Il traite les pages qui affichent un grand nombre de publicités, qui dégradent l’expérience utilisateur sur la page. Il pénalise également les contenus de mauvaise qualité.